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J'aurais aimé être une artiste.
26 février 2014

Das Ende vom Kreis.

tears-can-express

Ce soir, j'ai envie de pleurer. Je n'en suis pas très loin d'ailleurs. Susi vient de partir, nous avons fait des crêpes et bu un peu de vin blanc. J'avais envie de boire un peu, de voir si je pouvais noyer cette sensation bizarre qui m'habite depuis que j'ai quitté le bureau dans quelques millilitres d'alcool. Mais non, ça n'a pas changé grand chose. Pourtant, j'étais contente que Susi soit là. Je lui ai dit que j'avais du dire au revoir à Damien et Marjorie et je lui ai un peu parlé d'eux. Ca m'a fait du bien de ne pas être seule et d'oser mettre des mots sur mon état d'esprit du moment.

Jacky, Maryline et Florian viennent de rentrer en France. Tout comme Cathy, Brigitte, Stéphane, Edith et quelques autres Fous. Depuis tout à l'heure, j'écoute en boucle cette danse indienne de la pluie par Marc-André : http://www.youtube.com/watch?v=zGPDKCC3kWI. Je m'en souviens comme si c'était hier. C'était un moment un peu hors du temps aux Arènes d'Alès, un samedi matin pluvieux. Mais même si j'aurais donné beaucoup pour être à Kamouraska cette semaine, en y réfléchissant bien, je crois que je n'aurais voulu être nulle part ailleurs qu'à Berlin, et plus précisément à l'ACUD-Theater, au troisième étage dans les bureaux de la Ménagerie.

Et ça y est, les larmes sont là. Pauline à l'autre bout de l'écran, mais ce n'est tellement pas suffisant. Je donnerais tout pour avoir deux bras autour de moi, et une épaule sur laquelle poser ma tête. Juste ça. Mais je n'arrive pas à savoir pourquoi je pleure autant. A cause de mes adieux trop rapides avec Marjorie ? A cause de toutes les belles choses que Damien m'a dites ? A cause de mon départ pour le Québec qui se rapproche un peu trop vite à mon goût ? A cause de tout ce que je laisse derrière moi à Berlin ? A cause de la solitude ? A cause de ma grand-mère ? A cause de la voix triste de ma mère au bout du fil ? Je ne sais pas. J'ai l'impression que mes larmes expriment le fin fond de ma pensée, celle que je ne parviens pas à exprimer. Je me sens juste vide. Triste et vide. Et je n'ai aucune envie de quitter cette ville, ce nid que j'ai construit. 

« Il n'y a pas de hasards, que des rendez-vous. » Aide-moi ce soir, s'il te plait. J'ai eu de beaux rendez-vous dans ma vie. Mais pourquoi tout a une fin ? Et une fin aussi rapide ? Bordel ! A peine le temps de construire quelque chose, de s'investir personnellement et émotionnellement, de se sentir bien quelque part que c'est déjà l'heure de repartir. Mais pourquoi ? Je sais que cette question n'a pas de réponse et que ça ne m'aiderait en rien de le savoir. Mais je suis juste tannée de devoir dealer avec les fins. Toute seule dans ma chambre, et personne qui me tient la main. Je ne sais pas comment stopper le flot de larmes. Oh mon Dieu !

Immer wenn du denkst es geht nicht mehr, kommt von irgendwo ein Lichtlein her. Je la connais par coeur cette phrase placardée dans la cuisine de ma grand-mère. Justement, j'aimerais bien la voir, cette petite lumière ...

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