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J'aurais aimé être une artiste.
2 juillet 2013

Mes choristes d'amour à moi !

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Le 3 août 2009, j'écrivais ceci : « Si on avait essayé de me décrire l'ampleur de ce que j'allais vivre à Alès du 25 Juillet au 1er Août 2oo9, je n'y aurais probablement pas cru. J'étais enthousiaste à l'idée d'y aller, mais je ne m'étais pas attendue à ça ... Il faut être là bas pendant une semaine avec ces Fous et ces Folles pour comprendre. Ce sont des émotions sur lesquelles on ne peut pas mettre de nom ...

Trois chefs de choeur hors du commun, irrésistibles, complices, bourrés d'humour, passionnés et débordant d'amour. Je retiendrai de cette semaine des moments magiques. Des fous-rires. Des belles rencontres. Des répétitions pendant lesquelles on ne voyait pas l'heure passer. Des frissons. Des surprises. Des sourires. Des moments de partage. Du travail. Des larmes. Beaucoup d'émotions. Une réelle complicité entre les choristes et les chefs de choeur, tellement géniaux et pourtant, tellement simples ... 

Jacky, un passionné, un vrai. Travailler avec lui, c'est un pur plaisir. Être dans sa chorale toute l'année, c'est une chance inestimable. On l'a retrouvé ici dans un cadre complètement différent, mais tellement pareil à lui même. Il prenait tous les jours du temps pour venir nous parler, alors qu'il avait sans doute autre chose à faire. Des touches d'humour pour détendre l'atmosphère : « Bande de choristes ! Tu sais, l'insulte suprême. » et puis toutes ses réflexions qu'on a dû entendre une bonne centaine de fois depuis qu'on le connait. Il ne se renouvelle jamais, mais on rit à chaque fois. De temps en temps, il fait un compliment et nos regards s'allument : « C'est beau une alti qui monte. Un son empreint de nostlagie et de passion ... ». Il sait mener un choeur comme personne. La chorale est devenue ma passion en un an grâce à Jacky et je crois que ça n'est pas prêt de s'arrêter là.

Marc-André, alias Marco. Un québecois si attachant ! Quand tu le vois monter sur l'estrade souriant, enthousiaste, prêt à te faire passer une très belle heure, tu ne peux que sourire et te mettre au travail dans la bonne humeur. Et puis lorsqu'il prend le micro : « J'veux entendre le Québec chanter » avec le joli accent de la Belle Province, tu ne résistes pas. Son rire communicatif a rendu nos séances de travail tellement légères. L'humour prend toujours le dessus et au final, nos mille voix finissent toujours par s'unir ... avec le sourire aux lèvres.

Et puis Guylaine. Que dire ? Un bout de femme étonnant, qui a chamboulé ma semaine. Si je m'étais attendue à rencontrer une personne comme elle ... « Mes choristes d'amour » une phrase qu'on a souvent entendue cette semaine. Et pourtant, à chaque fois qu'elle nous le disait, j'étais touchée. Quand je l'ai vu sauter pour la première sur l'estrade, en tapant dans ses mains, j'ai su que j'avais en face de moi quelqu'un d'extraordinaire. J'aime son humour. J'aime sa passion et son amour de la musique. C'est une chef de choeur hors du commun.

Je ne sais pas si elle se rend compte que ce qu'elle nous a donné est un véritable trésor ... Je la revois encore, il y a un peu plus d'une semaine, nous dire : « Bon. Préparez vous à vivre la plus belle heure de votre vie ! » Elle n'était pas loin de la vérité. C'était un pur moment d'émotion d'entendre ces mille voix s'élever ensemble ... Quel beau cadeau ! Et puis à la fin « J'ai envie de faire dix minutes de "Bleu" avec vous ! ». On commence à chanter. On se donne tous à fond, cette chanson est magnifique, c'est un très bel hymne au Québec. Et puis Guylaine tombe à genoux ... Ce geste est tellement fort, j'en ai des frissons. 

Un après-midi, elle nous fait travailler "Quand les hommes vivront d'amour" et elle nous confie ceci : « C'est la première harmonisation que j'ai faite en pensant à mon père. C'est mon tutti à émotions, alors allez-y les choristes. S'il vous plait ... ». Je me suis donc donnée à fond et à la fin, elle ferme les yeux et nous applaudit. J'étais tellement émue ... 

Et puis, vers le milieu de la semaine, on commence à travailler "Une chance qu'on s'a" avec Jacky. Je me souviendrai toujours de la première fois où elle a pris le micro sous le chapiteau « Une chance que j't'ai. Je t'ai, tu m'as. Une chance qu'on s'a ». Jacky a donné le signal de départ aux sopranes et aux ténors. J'étais ailleurs. J'écoutais sa magnifique voix, je ne voyais plus Jacky « Quand tu m'appelles "Mon p'tit Loup" avec ta p'tite voix, tu panses mes bleus, tu tues tous mes papillons noirs ». J'ai commencé à chanter machinalement, écoutant toujours Guylaine. Les notes de musique, les mots, les émotions, tout se bousculait dans ma tête ... Lorsqu'elle a chanté « Je ferai tous les planétariums, toutes les galaxies ... » les larmes ont commencé à monter, mais je les ai refoulées. Je n'ai pas réussi longtemps : « J'suis pas très grande, pas très forte. Mais que personne n'ose te faire d'la peine, sans d'abord me passer sur le corps » et voilà que mes joues sont mouillées. Lorsqu'on double sa voix sur « J'te donne la mienne parce que je t'aime à l'infini » ma voix s'est étranglée et je n'ai pas réussi à aller au bout du chant. J'étais tellement émue par cette chanson que je venais de découvrir réellement pour la première fois. Depuis ce jour là, à chaque fois que Guylaine prenait le micro pour la chanter, je pleurais. J'essayais en vain de retenir mes larmes, mais l'émotion était trop intense ... Elle nous a dit en toute simplicité : « Merci les choristes de me permettre de chanter "Une chance qu'on s'a" avec vous. C'est un très beau cadeau que vous me faites là. Merci mes choristes. » mais au fond, je crois que c'est elle qui nous offrait ce cadeau. La dernière fois qu'elle l'a chantée avec nous aux Arènes et qu'elle nous a encore une fois remerciés : « C'est la dernière fois qu'on chante ensemble "Une chance qu'on s'a" les choristes. Merci merci de m'avoir offert ce très beau cadeau. Merci beaucoup beaucoup ! C'était très chouette. » j'avais déjà les larmes aux yeux avant même de commencer ... Son interprétation qui me donne encore des frissons à l'instant où j'écris, je l'écoute en boucle ... en pleurant. 

Et puis le jeudi, en plein milieu de la répétition, elle s'exclame : « Vous savez quoi les choristes ?! On a de la chance d'être là. Parce que jeudi prochain, on sera même plus ensemble. Alors moi j'en profite à 125 ooo% ! ». On a applaudi, mais mon sourire était brisé. J'en ai profité toute la semaine, je savais que le bonheur était éphémère, mais je ne m'attendais pas à un tel vide maintenant que c'est terminé ... Le vendredi, elle nous a dit : « Que je vous aime donc mes choristes. Beaucoup beaucoup ».

Guylaine ... Ce bout de femme qui a chamboulé ma semaine.

Hommage au Québec. Moi qui ai toujours rêvé d'y aller, mon souhait a presque été exaucé. Entre Marco et Guylaine, nos québécois préférés et puis ce beau panel de chansons québécoises, on se serait presque crus à Montréal. De beaux titres. Des chansons que j'ai eu du plaisir à travailler. Une énorme récompense lorsqu'on s'est retrouvés sous le chapiteau et que les mille voix se sont entremêlées. Bleu. Je voudrais voir la mer. Kabir Kouba. Mes blues passent pu dans porte. Gens du pays. Quand les hommes vivront d'amour. La complainte du Phoque. Faire la paix avec l'amour. Je reviendrai à Montreal. Dégénérations. Promenade sur mars. Lindberg. Moi mes souliers. Mon pays.  Samedi soir à Saint Dillon. Tant d'autres, mais surtout, Une chance qu'on s'a ...

En bref, cette semaine, j'en ai profité à 125 ooo % comme dirait si bien Guylaine. J'ai profité de chaque répétition & malgré la fatigue j'étais toujours à 2oo%. Garou & Natasha Saint Pier n'étaient pas le cadeau de la semaine. Le cadeau, c'était d'être ensemble, de mêler nos mille voix, de vibrer ensemble, d'avoir des chefs de choeur géniaux avec qui on a tellement partagé pendant cette semaine. Le cadeau, c'était tout simplement le bonheur d'être ensemble ... »

Ce texte est maladroit, bourré d'imprécisions et le style n'est pas extraordinaire. Mais je n'ai rien voulu changer, ces mots ne sont que le pâle reflet de ce que j'ai vécu, mais ils venaient du coeur. Et depuis le 3 août 2009, j'ai eu le bonheur de retourner chaque année à Alès et j'y vais pour la cinquième fois dans seize jours. Il me tarde d'y être, c'est mon énergie, c'est ma drogue. Je ne sais pas comment je faisais avant les Fous Chantants, mais une chose est certaine, une fois qu'on a chopé le virus, impossible de s'en débarrasser.

Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Un hommage à Daniel Balavoine, Michel Berger et Alain Bashung en 2010. Les plus belles comédies musicales en 2011. Un large panel de musiques de film en 2012. Et enfin, un hommage à Jean-Jacques Goldman cette année. Mais au fond, qu'importe le thème, qu'importent les artistes, qu'importent les chansons, l'essentiel des Fous Chantants n'est pas là. Les Fous Chantants, c'est simplement le bonheur d'être ensemble, d'unir nos mille voix, de retrouver la même flamme qui nous anime dans mille paire d'yeux, de sentir nos coeurs battre à l'unisson ... Être Fou Chantant est indescriptible, il faut le vivre.

Dans seize jours, nous y sommes ! Qu'il me tarde d'y être, de remplir mon coeur de beaux souvenirs et ma tête de belles mélodies.

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