Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
J'aurais aimé être une artiste.
30 mai 2016

It can't rain forever.

Better-Things

C'est bizarre cette cage qui me bloque la poitrine ... Je suis pourtant dans une bonne période, j'ai le sentiment que la roue tourne et beaucoup de choses me sourient. Je recommence même à être stressée pour ce pour quoi j'étais stressée avant, à ressentir ces petits tracas du quotidien et non plus avoir en permanence l'impression de porter toute la lourdeur du monde sur mes épaules. Mais je sais que je suis encore fragile émotionnellement, qu'un rien me bloque la respiration et me presse la poitrine, parfois même inconsciemment. J'espère que tout cela est en passe de changer pour de vrai ...

J'ai vu mamie aujourd'hui, ça m'a fait froid dans le dos. Elle est tellement fatiguée qu'elle n'arrive même plus à garder les yeux ouverts. Ca m'a fendu le coeur. Elle n'a plus envie de se battre et se laisse complètement aller. Je sais qu'elle n'est pas éternelle, mais la voir partir tout doucement comme ça, c'est terrible. Mais bon, je n'ai pas envie d'écrire sur le sujet, ça me rend bien trop triste.

Revenons à mon stress quotidien et à une vieille peur qui refait surface : la peur de décevoir. Je pense que Marie et Lise n'attendaient rien en particulier de moi, mais je sais que je ne suis pas la coloc idéale. Une fois encore, je n'arrive pas à me libérer complètement, même si je commence à les connaître un tout petit peu et que je les apprécie réellement. C'est juste qu'il me faut du temps pour être à l'aise et j'ai le sentiment d'être maladroite à chaque fois que je dis ou fais quelque chose. Même pour répondre à une question simple, ça me paraît difficile, et mes réponses souvent timides et bizarres. Y arriverai-je un jour ?

Ce fût un beau week-end. Différent de ce qui était prévu, mais c'est que ça devait en être ainsi. Un beau concert au Luxembourg, un sourire et un clin d'oeil en échange d'un premier pas, ce n'est déjà pas si mal, non ? Allons dormir, en espérant que demain je respirerai plus facilement pour redémarrer une nouvelle semaine du bon pied.

Publicité
Publicité
25 mai 2016

Peur de moi ...

Life begins

Pour sortir de ma zone de confort, avec Stéphane, je suis sûre de ne pas être déçue ! Entre me déhancher et jouer les allumeuses sur You can leave your hat on et tenir le "rôle principal" dans Parle plus bas, je suis servie. "Ma chérie, maintenant que tu es de retour, je vais t'en faire voir de toutes les couleurs !" Je ne pourrai pas dire qu'il ne m'avait pas prévenue ... Mais c'est beaucoup pour moi. Ce soir, j'avais le coeur qui battait à mille, je suis devenue toute rouge et j'ai senti mes joues chauffer : on aurait pu y faire cuire des oeufs !

Je sais que c'est bien, qu'il faut que je dépasse mes limites. Et d'ailleurs, quand on relativise, ce n'est pas grand chose. J'ai une lampe de poche sur moi pendant cinq secondes lorsque je joue l'allumeuse et je suis l'attraction d'une chanson pendant une minute. Ce n'est pas la mer à boire. Les choristes sont bienveillants, les spectateurs s'en fichent et auront oublié ma prestation quelques minutes après. Et pourtant, je sors très loin de ma zone de confort, cachée derrière 80 choristes. Bientôt je vais me retrouver avec un micro entre les mains et je ne vais rien comprendre !

Mais si je le fais, ce n'est pas tant pour moi que pour Mariette et Stéphane. Mariette d'abord car elle déploie tellement d'énergie à nous diriger, c'est un vrai bonheur. Pour elle, j'ai envie que le spectacle soit une réussite. Et puis je veux lui montrer que dans ma vie musicale, il n'y a pas que Jacky, loooin de là ! Je veux être à la hauteur de son talent à elle aussi. C'est important. Quant à Stéphane ... Je ne sais même pas par où commencer ! Ca me fait tout drôle qu'il ait flashé sur moi. Je ne peux pas nier que ça fait du bien, même si j'ai une pression de dingue. Je ne sais pas ce qu'il voit en moi, mais il a l'air d'adorer et je ne suis pas certaine d'être à la hauteur de cette affection, de ce beau regard qu'il porte sur moi.

Et puis, il me touche. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce qu'il semble s'être attaché à moi ? Aujourd'hui, il avait l'air plus en forme, mais les dernières semaines je l'ai trouvé triste, tourmenté, usé. J'ai failli lui envoyer un message pour lui demander ce qui se passait, ou au moins lui dire que je pensais à lui, mais évidemment je n'ai pas osé. Et c'est sans doute mieux comme ça, je n'ai rien à faire dans sa sphère privée. Mais j'aimerais apprendre à le connaître. Il y a deux semaines, on est allés boire un coup et il s'est joint à nous. Nous avons discuté sur le trajet, il m'a demandé ce que je faisais. Je lui ai répondu, mais ça n'a pas accroché. Enfin, un peu, mais pas autant que ça aurait pu... évidemment.

C'est tout moi ça : nulle en société, nulle pour engager les conversations et les entretenir, nulle pour découvrir les autres même si j'ai une réelle envie d'aller vers eux. On en revient toujours au même problème. Avec Stéphane, c'est plus simple car il fait des tas de pas vers moi et vient me bousculer hors de ma zone de confort. Michaël, c'est à moi de faire les efforts nécessaires pour lui montrer que je ne le snobe pas, lui faire comprendre que c'est juste moi et ma foutue timidité de me*** qui m'empêchent de lever les yeux vers lui.

23 mai 2016

Timidité, je te déteste !

In the end we only regret

Il m'impressionne. Depuis toujours. Je n'arrive pas à lui adresser la parole en vrai (sauf quand il m'interpelle, et encore...) ni même à le regarder. Le regarder et lui sourire, ça devrait pourtant être simple, je fais ça avec tout le monde. Mais lui, je me dégonfle. J'essaye toujours de m'asseoir ou me placer dans le choeur de sorte à ce qu'il me voie, mais dès qu'il lève les yeux vers moi, je détourne le regard. De quoi ai-je peur ? De son sourire ? De son amitié ? Que peut-il m'arriver de grave si j'échange des regards et des sourires avec lui ? Rien, que du positif. Et pourtant, je me comporte comme une pauvre chose apeurée.

D'autant qu'il me touche énormément et ce depuis toujours. Je me souviens des débuts, quand je lui ai écrit à la mort d'Alyson. Je l'avais même encouragé à rejoindre le CPL, il n'avait pas voulu. Mais il est finalement venu pendant mon année de césure, le week-end avant mon départ au Québec. Je suis heureuse qu'il ait rejoint le choeur, même si je ne le connais pas vraiment. J'aime le regarder chanter, il vit ce qu'il chante et c'est beau. Mais ce que je préfère, c'est le regarder nous écouter chanter sur Dancing on my own ... J'en ai des frissons à chaque fois tellement il nous écoute avec attention, bienveillance, fierté ; il transpire l'émotion et je trouve ça beau.

Je l'aime beaucoup, mais j'ai peur de faire ... peur de faire quoi d'ailleurs ? Peur de le décevoir ? Ma bonne vieille hantise ... Mais ça dure depuis trop longtemps, d'autant qu'il m'a tendu des perches que je n'ai saisies qu'à moitié car il m'impressionne de trop. J'ai peur qu'il pense que je le snobe et je crois que je suis froide quand je répond à ses sollicitations, mais c'est loin d'être de la froideur, c'est juste que je ne suis pas à l'aise à l'oral et je ne pense pas du tout être à la hauteur quand je lui parle. Raaaaaah, je déteste ma timidité !!!

Sans compter que plusieurs choses nous rapprochent. De tristes choses, certes, mais j'ai de la compassion pour lui, dans le véritable sens du terme. J'aimerais partager des choses avec lui, oser franchir cette barrière invisible que je ne maîtrise plus et que je ne comprends plus. Et pourtant, c'est moi qui l'ai instaurée. Foutu timidité de merde !

Pourtant, maintenant j'habite avec Lise et Marie, deux de ses supers amies, et je n'arrive pas à m'intégrer au groupe. Il y a deux barrières : Aurélie, Alex, Clémence et Julie (même s'ils m'affirment que non, ils tournent en dérision le fait que "Tu fais partie du clan maintenant" ou "Tu es passée du côté obscur" ... mais c'est débile ! Ca m'énerve ! Il n'y a pas de côté obscur ! Simplement qu'on ne les connaît pas, qu'ils restent entre eux, mais jusqu'à preuve du contraire, nous aussi on reste entre nous et on est bien moins sociables qu'eux !) Et l'autre barrière (et pas des moindres) c'est bien sûr ma timidité et mon malaise en société. J'aimerais vraiment m'intégrer parce que je sais que c'est des gens bien, mais ces freins m'en empêchent encore.

Je donnerais cher pour aller à Alès cet été et faire vraiment partie de la bande... Mais on ne peut pas avoir le beurre, l'argent du beurre et il va falloir que je me débrouille autrement pour oser prendre ma place. Les Fous auraient accéléré le processus, c'est sûr. Mais je ne peux pas me plaindre, j'ai trouvé le stage de mes rêves et c'est à moi de faire les premiers pas.

Prochaine étape : lui sourire au moins une fois samedi. J'aimerais tellement oser discuter avec lui, même sous un prétexte bidon ! Lui montrer que je l'aime bien et que j'ai envie d'aller vers lui. "In the end, we only regret the chances we didn't take." J'espère saisir enfin ma chance, même timidement. Verdict samedi soir !

J'aurais aimé être une artiste.
Publicité
Archives
Publicité